La loi du 04 mars 2022 a instauré une procédure gratuite permettant d’obtenir un avis ( prétendument rapide) sur les responsabilités et les préjudices en cas d’accident médical.

Cette procédure consiste en la saisine de la CCI de votre région, qui n’est qu’une commission d’orientation et non pas une juridiction.

La gratuité de la CCI n’amène pas en réalité une indemnisation facile et équitable pour les victimes.

Premièrement, les expertises CCI sont généralement de moins bonne qualité que celles ordonnées par les juridictions. Les rapports sont souvent trop succincts, lacunaires et peu exploitables.

La décision de la CCI, après expertise, sur la responsabilité, n’est qu’un avis et non pas une décision juridictionnelle.

Dès lors, l’assureur du responsable refuse fréquemment de l’appliquer, obligeant la victime à saisir une juridiction…

Que de temps perdu !

La valeur d’avis, et non pas de jugement, est extrêmement néfaste en cas de demande d’indemnisation pour aggravation du dommage.

Cette demande peut être jugée irrecevable si la question de la responsabilité n’a pas été tranchée lors de la première demande indemnitaire.

Or, la décision de la CCI n’est qu’un avis et ne tranche pas sur la responsabilité.

La saisine de la CCI est donc périlleuse et défavorable aux victimes en cas de dommage qui peut s’aggraver, comme typiquement après un accident de la circulation, une pathologie affectant les articulations…

Prenez conseil auprès d’un avocat formé en droit de la santé avant de saisir la CCI !

Par un arrêt en date du 28 juin 2024, la Cour de cassation a jugé que, désormais, lorsque des parents séparés exercent conjointement l’autorité parentale, ils sont tous deux responsables des dommages causés par leur enfant mineur, même si celui ci ne réside que chez l’un de ses parents.

La seule exception est lorsque l’enfant est confié à un tiers, placé.

Ainsi, le critère pour déterminer le responsable n’est plus celui de la cohabitation matérielle avec l’enfant, par présomption de faute de surveillance, mais bien l’exercice de l’autorité parentale.

Une telle décision permet de rappeler que le parent qui n’a pas la « garde » principale est aussi responsable des faits de son enfant. Force est de constater une volonté de responsabiliser les parents défaillants et de ne pas faire porter le fardeau de la responsabilité sur le seul parent qui gère l’enfant, l’adolescent, au quotidien.

L’éloignement ne signifie plus désengagement.